Je me souviens de… Vélizy
RAVIVE a emprunté à Georges Pérec son célèbre « Je me souviens » pour faire participer les habitants d’une résidence de Vélizy (Yvelines) à un ouvrage de souvenirs collectifs.

Le recueil collectif « Souvenirs de Vélizy et d’ailleurs », édité par RAVIVE, est le fruit d’une demande de l’association le Pari Solidaire.
Construit dans les années 60, ce grand ensemble abrite des personnes qui y vivent depuis des décennies. Or, ce dernier est aujourd’hui en cours de rénovation. Durant ces travaux, les jeunes en service civique du Pari Solidaire interviennent auprès des résidents pour fabriquer un récit collectif.
C’est le troisième ouvrage réalisé en collaboration avec Le Pari Solidaire, après « Que reste-t-il de notre enfance » et « La cohabitation au quotidien ».
La question préalable était épineuse. Comment réunir toutes ces expériences de vie dont le seul point commun est le lieu de vie ? C’est un résident qui nous a soufflé la solution : recueillir 10 souvenirs par résidents qui commencent par « je me souviens… ».
A partir de cette simple consigne, inspirée du livre de Georges Perec « Je me souviens… », nous donnons du lien à tous ces souvenirs singuliers. Cette contrainte sympathique nous permet de juxtaposer des souvenirs différents ou complémentaires, joyeux ou mélancoliques. Ainsi, le lecteur peut se projeter dans un ou plusieurs souvenirs, au fil des phrases.

Voici quelques extraits :
Je me souviens de mon premier téléphone fixe en 1972.
Je me souviens que Vélizy était une jolie campagne avec des champs et des vaches.
Je me souviens du 1er mai avec des défilés de chars et de la reine du muguet, tout auréolée dans sa robe de printemps.
Je me souviens d’une bande de gamins qui dévalaient les escaliers pour aller à l’école.
Je me souviens de mon père qui nous racontait des histoires sans jamais les terminer.
Je me souviens des bouquets de fleurs que mon mari me faisait livrer à la maison, des roses rouges.
Je me souviens du Café Le Brébant, sur le Grands-Boulevards, point de ralliement des rapatriés d’Algérie, espérant retrouver des amis ou de la famille, perdus au cours de l’exil forcé.