Ecrire sur sa vie, une thérapie ?

Dans un article publié le 21 janvier 2019, le journal Le Figaro fait ce constat : l’autobiographie s’impose partout. La journaliste en veut pour preuve le nombre croissant de témoignages, récits de vie ou tutoriels sur Internet qui aident à relater son expérience personnelle. Elle cite Jean-Louis Servan-Schreiber, qui a à 80 ans passés, revisite celui qu’il était à 40 ans. Une vaste réflexion sur les grands domaines de l’existence, du parcours professionnel à la famille. Pourquoi ressent-il le besoin de se mettre à l’écriture ?

Je pourrais m’en passer et vivre enfin un pur loisir. Mais je pressens qu’il me manquerait le sens dont j’ai besoin au jour le jour. (…) C’est ma manière de me sentir exister au monde, et jusqu’à maintenant ça n’a fait de tort à quiconque.

Jean-Louis Servan-Schreiber, « 80 ans, un certain âge ».

Ecrire pour trouver un sens, ou encore tout simplement pour se faire du bien. C’est notamment l’objectif avoué par les participants aux ateliers d’écriture, qui le temps d’un week-end ou sur plusieurs mois, proposent d’écrire sur soi. L’écriture se fait activité qui n’a pas forcément pour but d’être publiée. L’article souligne l’effet de groupe, du fait de lire des textes sur soi devant les autres, qui provoque des émotions particulières. « Comme en thérapie on se laisse dans quelque chose d’inattendu » confie une des participantes à un atelier. « Ainsi j’ai eu des flashs de souvenirs que j’ai approfondis et mis en lien avec d’autres interprétations rendues possibles par l’écriture ».

Ecrire sur soi présente aussi l’intérêt de redécouvrir son histoire sous un angle différent. Et quoiqu’il en soit, c’est un acte réparateur, car cela revient comme le conclut l’article « à vraiment s’occuper de soi ».